La pyramide de Villejuif

J’ai trouvé celle-ci par hasard sur une carte IGN des années soixante, elle y figurait, bien visible, en italiques : mire de Cassini.

Oui, les Égyptiens se sont alliés aux Toltèques et aux francs camarades pour semer dans le paysage de la banlieue ces curieux obélisques dénommés pyramides. Il s’agit de constructions utilisées pour la triangulation nécessaire aux mesures du méridien de Paris au XVIIIe siècle.

Celle d’Athis-Mons est connue, celle de Villejuif se cache entre l’ancienne N7 et la voie rapide qui la double juste avant la descente vers Paris.

Placée sur une petite butte, elle n’est pas au sommet de la pente, sommet sans doute alors occupé par un moulin dont la rue du moulin Saquet nous rappelle l’existence (on peut penser qu’un nommé Baggins s’installa un jour dans le quartier.)

 – Rue du moulin Saquet

Le moulin est assez ancien, et je retrouve, dans les Affiches de Paris du jeudy 24 novembre 1746 :

« MOULIN à vent de Vitry sur Seine, lieu dit Saquet , six quartiers de terre , un arpent de vignes , & logement commode pour le Meunier , a louer pour la S. Remi 1747. S’adresser à M. Hennequin , rue Jean-Pain-Mollet , chez un Tourneur. »

Cela pose en tous cas une nouvelle question, relative aux autres sommets des triangles qui ont été utilisés alors.

• Mise à jour : La pyramide de Juvisy, à la frontière d’Athis-Mons, est un monument commémoratif. L’abbé Picard, bien avant Cassini, a effectué ses premières mesures entre le moulin de Villejuif et le pavillon de Juvisy.

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