Antoine Ruzé d’Effiat

« Ce qui est aussi curieux à constater, c’est qu’à Effiat, Antoine Ruzé a exécuté parallèlement un ensemble de travaux identique à celui de Chailly : acquisition de très nombreuses parcelles de terrain, démolition de l’ancien château, construction d’un nouveau, percement de rues, déplacement du cimetière, mais si à Chailly il s’est contenté de restaurer à fond l’église, à Effiat il en a fait bâtir une, destinée à être le lieu de sa sépulture.
De son mariage avec Marie de Fourcy, il laissait cinq enfants. L’aîné, Martin, celui même qui avait posé, en 1627, la première pierre du château de Chailly, allait épouser en 1637, Elisabeth d’Escoubleau de Sourdis, devenir lieutenant du roi en la Basse-Auvergne et mourir fou en 1645. »

« Il est le père d’Antoine II, qui, après sa grand’mère, continue la lignée des seigneurs de Chailly. La première des filles, Marie, d’abord fiancée au marquis d’Alègre, s’était mariée à 15 ans, avec un cousin de Richelieu, Charles de la Porte de la Meilleraye; elle suivra de très près son père dans la tombe, laissant un tout jeune fils, qui épousera, en 1661, Hortense Mancini, héritière pour la plus grande part des biens du cardinal Mazarin, son oncle maternel. La cadette Charlotte-Marie, se disposait à entrer en religion au monastère des Filles de la Croix; Henri, le second des fils, prieur commendataire de Saint-Eloi jusqu’en 1635, sera le Cinq-Mars de l’histoire. Quant à Jean, le puîné, il avait à peine dix ans à la mort d’Antoine Ruzé d’Effiat. »

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Château d’Effiat (J. Damase)

« Le château actuel est plus récent mais il subsiste des parterres à l’anglaise par A. Mollet, parrain de Le Nôtre. Le parc est tracé tel qu’il était au XVIIe siècle, époque du maréchal d’Effiat, et comporte une terrasse nymphée : comme à Chilly, des pièces d’eau et un très beau portail. »

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Détails de la rocaille du château d’Effiat (Yvonne63)

Comme à Chilly donc, où le château est plus récent que le parc ou que les communs.

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Chilly-Mazarin – Les communs du château

L’histoire de Chilly, dont on loue fortement, et le froment, et la vigne, à l’époque, est aussi celle de procès, de donations, de ventes et aussi d’exécutions capitales. Comme partout ?

Enguerrand de Marigny, chambellan du roi Philippe IV le Bel, comte de Longueville, surintendant des finances, exécuté à Montfaucon en 1315, portait ce titre de seigneur de Chailly. Il avait été accusé de quarante et un crimes par une coterie à la mort du roi.

Jusqu’à Henri Coiffier de Ruzé d’Effiat, marquis de Cinq-Mars, grand écuyer. Exécuté à Lyon en 1642, son château fut rasé : il n’aurait pas dû conspirer contre Richelieu. (la commune de Cinq-Mars-la-Pile tient son nom de Saint-Médard et d’une pile funéraire romaine en briques).

Médiagraphie :

tourisme-riomlimagne.fr ; yvonne63.centerblog.net

Académie de Versailles, des Yvelines et de l’Île-de-France, Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise / [Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise], L. Bernard, Versailles, 1934 via gallica.bnf.fr

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